Fête de la Chandeleur
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Pourquoi "chandeleur" ?
Dans ce mot, tu entends "chandelle". A Rome, avant la période chrétienne, on célébrait en février une fête païenne appelée la festa candelarum, la "fête des chandelles". C’était une fête de la lumière marquant le moment où les jours rallongeaient.
La fête de la lumière
Gélase Ier, un Pape du Ve siècle, eut une bonne idée : faire coïncider la célébration des lumières avec la fête de la présentation de Jésus au Temple, qui avait lieu le 2 février. A cette occasion, justement, on célébrait Jésus comme la "lumière des nations" : réunir les deux fêtes avaient donc un sens véritable.
Des crêpes pour les pèlerins
Devenue religieuse, des pèlerins ont afflué à Rome pour célébrer la fête auprès du Pape. C’était en 472. Pour réchauffer ces marcheurs courageux, Gélase Ier leur a fait distribuer... des crêpes ! Ce menu offert par le Pape est devenu une tradition : à la chandeleur, depuis ce temps-là, on mange des crêpes. Leur forme ronde et leur couleur dorée rappellent le soleil, la plénitude de Dieu. C’est un joli symbole !
La présentation de Jésus au Temple
Pourquoi le 2 février ? Selon la loi de Moïse, les mamans qui venaient d’accoucher devaient laisser passer quarante jours après la naissance, puis aller présenter leur nouveau-né au Seigneur dans le Temple de Jérusalem. Si l’on compte quarante jours après Noël, on arrive au 2 février.
Une rencontre émouvante
Marie et Joseph emmènent Jésus au Temple où ils offrent à Dieu un couple de tourterelles, comme le prescrit la Loi. Mais soudain, un très vieil homme les aborde : il s’appelle Syméon et il est habité par l’Esprit Saint.
Nunc Dimittis
Ce matin-là, Syméon n’est pas au temple par hasard : l’Esprit Saint l’a poussé à s’y rendre. Le vieillard prend Jésus dans ses bras et il prononce des mots si beau que l’Église en fera l’une de ses prières préférées. Elle s’appelle le Nunc dimittis, ce qui veut dire "Maintenant, laisse partir [ton serviteur]". En effet, l’Esprit Saint avait promis à Syméon qu’il ne mourrait pas avant d’avoir vu le Messie, l’envoyé de Dieu. On l’appelle aussi le Cantique de Syméon.
L’annonce de la venue du Messie
Ensuite, Syméon avertit Marie que son cœur de maman sera un jour transpercé de douleur. Il annonce ainsi la mort de Jésus sur la croix. Déjà bouleversée par les paroles du vieillard, Joseph et Marie voient ensuite arriver une vieille femme de quatre vingt quatre ans. Il s’agit d’Anne qui est prophète et qui habite au Temple. Elle aussi, elle sait tout de suite qui est Jésus ; elle annonce à tous qu’il sera le libérateur du peuple de Dieu !
Le cantique de Syméon
Au cours de la dernière prière avant le repas de la nuit, toute l’Eglise chante le cantique de Syméon, notamment les religieux et les prêtres. Toi aussi, tu peux prier Dieu notre Père avec cette prière avant de t’endormir.
Maintenant, ô Maitre souverain,
tu peux laisser ton serviteur s’en aller
en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu le salut
que tu préparais à la face des peuples :
lumière qui se révèle aux nations
et donne gloire à ton peuple Israël.